Page:Deux journalistes - Biographie des 750 représentants à l’Assemblée législative, élus le 13 mai 1849.djvu/18

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grand nombre de banquets dans lesquels il prononça des discours très énergiques, et fut l’un des dix-sept députés qui voulaient assister à celui du 22 février. Dans la dernière Assemblée, il a pris part aux discussions importantes. Il a parlé en faveur du choix direct des ministres par l’Assemblée, à l’époque de la nomination de la commission exécutive ; il a combattu l’impôt progressif et défendu le système des deux Chambres. Il a proposé la suppression totale des pensions de la pairie et des sénateurs et a flétri les moyens à l’aide desquels des pensions de retraite avaient été accordées aux préfets après février. Homme honnête et consciencieux, il n’était pas républicain en février ; mais, par tempérament sans doute, il a fait une rude guerre à la monarchie déchue. Il n’a jamais appartenu à aucun parti, il aime à marcher seul et combat plus volontiers le pouvoir qu’il ne le défend.

PAILLET, élu le sixième par 59,850 voix. Un des avocats les plus distingués du barreau de Paris, il a été pendant deux ans bâtonnier de l’ordre. En 1842, il s’était porté comme candidat ministériel dans l’arrondissement de Soissons, en opposition avec M. Lherbette. Il eut 313 voix contre son concurrent qui en obtint 324. Il avait aussi été porté dans un des colléges de Paris où il échoua. En 1846 il fut élu dans l’Aisne et dans la Charente-Inférieure. Il opta pour le premier département, et M. Bethmond fut élu à sa place, à La Rochelle. M. Paillet fit alors partie du centre gauche. Cependant il vota souvent avec le ministère Guizot ; mais dans la discussion de l’adresse en 1848, il s’était fait inscrire pour parler en faveur du droit de réunion.