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pour la proposition Rateau-Lanjuinais contre la suppression des clubs, contre le ministère dans la discussion sur les affaires d’Italie, et pour la suppression de l’indemnité au commandant des gardes nationales de la Seine. Il appartenait à la nuance des représentants qui se réunissaient au Palais-National ; il a constamment voté contre le ministère du 20 décembre.

DETOURS (Hippolyte), élu à la Constituante par 23,932 voix, réélu le cinquième par 19,720 voix. Né à Moissac en 1800. Substitut du procureur du roi en 1830 ; démissionnaire pour ne point prêter serment à la nouvelle dynastie ; il professait alors des opinions légitimistes ; il défendit, en 1841, comme avocat, les accusés de Toulouse. Ce fut lui qui plaida, à Cahors, pour Me Gras, avocat, frappé en pleine audience par M. Bourdouskié, ingénieur. À l’Assemblée, il faisait partie du comité de la justice. Il a voté pour le droit au travail, pour l’amendement Grévy, dans la question de la présidence, pour le crédit foncier, pour la suppression du remplacement militaire, contre la suppression des clubs, pour la suppression de l’indemnité au commandant des gardes nationales de la Seine, et généralement en faveur de toutes les propositions soutenues par la Montagne. Dans la séance du 17 juin 1848, il a été rappelé deux fois à l’ordre pour avoir dit qu’il avait promis à ses électeurs la suppression et la restitution des 45 centimes.

JANVIER, élu le premier par 23,303 voix. Né en 1799. Ancien conseiller d’État ; ancien député de Montauban. Sous la dernière dynastie il prêta constamment son appui au ministère de M. Guizot, à la personne duquel il était particulièrement dévoué. Bien qu’il fût un des plus zélés adeptes-du parti conservateur, M. Janvier avait été conservé au conseil d’État par le gouvernement provisoire, qui savait que, dans