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ALGÉRIE. — 3 représentants.


L’Algérie avait envoyé 4 représentants à la Constituante ; 2 ont été réélus. — 1 nouveau. — Non réélus : MM.  Ferdinand Barrot, de Prébois.


BARRAULT (Émile) élu à l’Assemblée législative, lé premier par 7,567 voix. Ancien saint-simonien il était l’orateur le plus éloquent de la doctrine saint-simonienne ; il a porté le costume, fait une propagande active dans les principales villes de France, écrit un grand nombre d’articles dans le Globe et il a suivi le Père à Menilmontant et à la Cour d’assises. Après la dissolution de la famille saint-simonienne, il est allé en Orient, puis, de retour en France, il a publié un ouvrage sur la Turquie et a pendant quelque temps rédigé en chef le Courrier français. S’il a conservé le culte de la doctrine saint-simonienne, il en sera le seul représentant à la Législative.

DIDIER (Henri), élu à la Constituante, réélu le deuxième par 7,285 voix. Né en 1808 à Fresnes-en-Voëvre (Meuse). Avocat, rédacteur du Bon sens, de 1832 à 1834 ; il fonda à Sedan et rédigea, de 1834 à 1839, le Nouvelliste des Ardennes, journal démocratique. Avocat à Paris, depuis 1839, il fut nommé, en 1844, juge-adjoint au tribunal d’Alger, puis procureur du roi à Philippeville et à Blidah, et enfin substitut du procureur général à Alger ; il donna sa démission, pour cause d’incompatibilité, aussitôt après son admission à l’Assemblée nationale. M.  Didier a été l’un des plus actifs collaborateurs de la France pittoresque, et il a publié, en 1848, une brochure intitulée : Idées d’organisation de l’Algérie. À l’Assemblée, il a voté pour l’impôt progressif, pour le crédit