Page:Deux journalistes - Biographie des 750 représentants à l’Assemblée législative, élus le 13 mai 1849.djvu/61

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
59

LEGORREC (Claude-Jean-Marie), élu à la Constituante par 89,875 voix, réélu le deuxième à la Législative. Né à Saint-Brieuc, le 5 mai 1800. Licencié en droit, capitaine de la garde nationale, maire de Pontrieux, membre du conseil général, député depuis 1842 ; votant avec la gauche. Membre actif de la Charbonnerie en 1820, il a fait partie, en 1848, de la commission administrative de son département. Membre du comité de l’agriculture et du crédit foncier. Il a voté pour les deux Chambres, pour la réduction de l’impôt du sel, pour la suppression des clubs, contre celle de l’indemnité au commandant des gardes nationales de la Seine, pour l’ordre du jour dans la discussion sur les affaires d’Italie, et généralement avec le parti modéré de la rue de Poitiers.

LENORMAND-DESSALES, élu le huitième à la Législative. Ancien capitaine du génie ; membre du conseil général des Côtes-du-Nord. Il appartient au parti modéré.

MONTALEMBERT (de), élu à la Constituante dans le Doubs par 22,352 voix, réélu dans le même département et dans les Côtes-du-Nord le douzième à la Législative. Né à Paris en 1812. Ex-pair de France, auteur d’une Histoire de Catherine de Hongrie, collaborateur de Lamennais pour la rédaction du journal l'Avenir, dans lequel il se fit le défenseur de la Pologne et l’adversaire intraitable de l’Université. Apôtre des intérêts catholiques, il se distingua surtout en 1847 et en 1848 par deux discours sur l’Irlande et sur les affaires de la Suisse. Membre du comité de l’instruction publique, il a pris part aux discussions de la constitution. La cause de la liberté de l’enseignement n’a point d’avocat plus persévérant ni plus zélé. Il a voté pour les deux Chambres et pour le vote à la commune, contre la suppression de l’indemnité au commandant des gardes nationales