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Il siégeait sur les bancs de l’opposition dans la Chambre des députés, dont il a fait partie pendant quelques années après la révolution de juillet. À la Constituante, il était membre du comité de l’intérieur. Il a voté pour le droit au travail, contre les deux Chambres, contre le vote à la commune, contre la proposition Rateau, contre les lois sur les clubs, pour la diminution de l’impôt du sel, et la mise en accusation du ministère du 10 décembre. Il appartenait à la réunion du Palais-National. Il était porté candidat sur la liste des démocrates-socialistes.

DUFRAISSE (Marc), élu le huitième par 59,776 voix. Ancien membre de la société des Droits de l’homme en 1832. Il a toujours appartenu au parti républicain. On a publié une lettre qu’il avait écrite à l’occasion de l’attentat de Fieschi, dans laquelle il manifestait des sympathies pour Morey et Pépin. Nommé commissaire général pour plusieurs départements, par M. Ledru-Rollin ; puis préfet de l’Indre par M. Recurt ; il fut destitué sous le gouvernement du général Cavaignac, par M. Sénard. Il siégera à la Montagne.

DULAC, élu le cinquième par 60,445 voix. Propriétaire, âgé de trente-huit à quarante ans. Démocrate-socialiste homme doux et modéré d’ailleurs. Il a dit dans sa profession de foi qu’il préférerait voir périr dix mille hommes dans la guerre civile que de voir tomber une seule tête sur l’échafaud. Suivant lui lorsqu’une nation se trouve séparée en deux parties hostiles, la question ne peut se décider que par les armes et le vaincu doit céder la place au vainqueur et aller chercher une autre patrie.

JOLLIVET, élu le septième par 60,060 voix. Médecin à Nontron, membre du conseil généra) depuis février, Il a été nommé par les républicains démocrates-socialistes du département.