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envoyé par M. de Lamartine, comme ministre plénipotentiaire, à Turin ; il remplit cette mission avec une grande distinction, jusqu’au moment où le département du Doubs le nomma son représentant. À la Constituante, il faisait partie du comité des affaires étrangères. Dans les malheureuses et sanglantes journées de juin, M. Bixio, mû par un louable sentiment d’humanité, voulut arrêter cette lutte fratricide. Il alla sur les barricades pour faire cesser le combat et reçut une balle en pleine poitrine. Guéri de sa blessure, il fut nommé vice-président de l’Assemblée. Appelé au ministère du 20 décembre comme ministre du commerce, il donna sa démission dix jours après. Il a voté contre le droit au travail, pour les deux Chambres, pour la proposition Râteau, contre la diminution de l’impôt du se). Il appartenait au parti républicain modéré de la Constituante qui se réunissait à l’Institut.

DEMESMAY, élu à la Constituante par 48,445 suffrages, réélu le premier par 59,596. Né à Pontarlier en 1805. Ancien député, homme de lettres et négociant, il s’est fait une bonne réputation de capacité et une belle fortune. À la mort du philosophe Jouffroy, en 1842, il fut envoyé à la Chambre des députés par le collége électoral de Pontarlier. Il faisait partie des conservateurs intelligents et progressifs. Honnête et consciencieux, il attacha son nom à la question de la suppression de l’impôt du sel, que la Chambre des députés adopta et que la Chambre des pairs repoussa. Il fit sur ce sujet plusieurs brochures remarquables. Après la révolution de février, M. Demesmay s’est rallié à la république modérée. À l’Assemblée, il continua de s’occuper de la question à laquelle il s’était dévoué, et demanda, au mois de décembre 1848, que la loi du 15 avril 1848 sur l’impôt du sel fût suspendue jusqu’au 1er février. Il était membre du comité d’agriculture et il a constamment voté avec la partie modérée de la Constituante,