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DUCOUÉDIC, élu à la Législative, le douzième, par 49,683 voix. C’est un propriétaire, dont les opinions sont celles d’avant la révolution de 1830. Porté sur la liste des modérés ; sa candidature a été appuyée par les légitimistes.

KERANFLECH (Yves-Michel-Gilart de), élu à la Constituante par 50,028 voix, réélu le septième par 53,354 voix. Né le 24 juin 1791 à Siribil (Finistère). Fils d’un gentilhomme mort dans l’émigration, il a achevé ses études et fait son droit à Paris. De 1818 à 1830, il a exercé les fonctions du ministère public à Brest, où il a été successivement substitut et procureur du roi. À la révolution de juillet, il donna sa démission et se retira à Morlaix. Quelque temps après, il fut nommé membre du conseil municipal et du bureau de bienfaisance. À la Constituante, il faisait partie du comité des cultes. Il a voté contre le droit au travail, pour les deux Chambres, pour le vote à la commune, pour la proposition Bateau, contre la diminution de l’impôt du sel, pour la loi sur les clubs, contre la mise en accusation du ministère du 10 décembre. Il appartenait à la nuance des représentants qui tenaient leurs réunions rue de Poitiers.

KÉRATRY, élu à l’Assemblée législative le treizième par 48,265 voix. Ancien député ; ancien pair de France ; homme de lettres ; âgé d’environ quatre-vingts ans. Sous la restauration, il faisait de l’opposition et appartenait au parti libéral ; il était un des fondateurs du banquet breton qui avait lieu annuellement à Paris, et qui était une sorte de manifestation périodique contre le gouvernement de Charles X. Surpris par la révolution de juillet qu’il ne désirait point, il se rallia complétement à la nouvelle dynastie, se prononça, à la Chambre des députés, pour l’hérédité de la pairie, combattit, comme rapporteur, la proposition Portalis sur l’abolition du