Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/115

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avaient toutes commencé par une causerie au restaurant. Ça lui semblait bizarre.

— Vous savez, dit-elle à Ivan, je dîne avec vous en amie… Parce qu’enfin, je ne suis pas fâchée avec Arthur… et il m’aime bien.

Boïard s’apprêtait à crier non, et à lui révéler des infamies.

Alice continuait.

— Et puis c’est drôle, je crois que je ne vous aimerai pas comme lui. C’est vrai, je l’ai aimé parce qu’il avait l’air de souffrir.

La candide Alice se sentait presqu’engagée par la montre et le dîner, son ignorance n’allait pas jusqu’à croire que les hommes font des cadeaux aux petites filles sans esprit de retour. Elle insistait.

— Non, y a pas d’erreur, je le sens, je ne vous aimerai jamais ; d’abord vous avez un rire qui me fait peur.

Voilà qui importait peu à Boïard, l’amour d’une femme.