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Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/12

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des passants sa figure ravissante et ses grâces juvéniles.

Il allait sans parti-pris de bien ou de mal faire, sans arrière-pensée. Il flânait, non parce qu’il était paresseux ou inintelligent, mais parce qu’on avait négligé de lui apprendre le moyen de s’employer utilement, de donner un but à sa vie.

Ensuite, le besoin de travailler pour vivre ne l’aiguillonnait pas. N’avait-il point son père derrière lui pour le soutenir ? N’était-il point d’une famille aisée ?

Au bout d’un mois de promenades lentement cadencées de la Madeleine à la rue Drouot, il compta des connaissances, des amis de rencontre, d’autres petits jeunes, comme lui, oisifs, frais et bien mis, que sa physionomie avenante, son air cossu avaient attirés.

Avec eux, l’éducation d’Arthur se compléta. Il apprit de ses nouveaux camarades, tous les