Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/127

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dant l’aventure de la Grenouillère attestait de la véracité de ces assertions.

Une question aussi pointait sur ses lèvres, question embarrassante pour Ivan.

— Dans quel but me dites-vous tout cela ?

Oui, pourquoi ? Était-ce pour amener à son profit une rupture entre eux ?

D’un mot, Ivan pouvait lui fermer la bouche et pour toujours, mais ce mot, il ne le prononça pas.

Était-ce difficile de dire à cette fille qu’il l’aimait ?

Évidemment non, mais pour mentir, il faut pouvoir appuyer son mensonge, et Boïard était impuissant…

Pour ne point mentir, le crétin attira vers lui la jolie fillette, sentit sa gorge ronde effleurer sa poitrine d’eunuque, et la baisa au front, en frère.

Alice crut comprendre et rougit.

Elle était bien trompée, la pauvrette.

Sa décision fut bientôt prise. Entre Arthur qui