Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/173

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chose lui échappait : le calcul malchiavélique du Russe.

Elle se résigna à vivre de la vie qui lui était faite, regrettant l’Arthur idéal que le Russe lui avait gâté.

Elle rêvait des journées entières à ce destin prématuré, à cette dépravation de grande ville qui côtoie la folie furieuse et, comme contraste à ces infamies, son esprit se portait au beau temps de son adolescence, aux jours de belles fêtes, où, dans le sanctuaire, l’arôme des fleurs fraîches cueillies se mêlait aux parfums de l’encens. L’orgue de sa grande voix sonore emplissait son oreille de mélodies célestes, et le soleil, au travers des vitraux, transformait les claires dalles du parvis en mosaïque multicolore.

Hélas ! ses plus beaux jours depuis, les bonheurs les plus ensoleillés, ne valaient pas les pures clartés qui baignaient les hautes et fines colon-