Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/174

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nettes du temple, tandis que la prière sortait de ses lèvres et montait lentement vers Dieu.

Alors, était pour elle une époque de calme et d’apaisement, elle croyait à la vertu, à l’honneur, au désintéressement, et voilà que sa mère, sa propre mère était la première à la détromper.

Elle avait cru à l’amour, illusion. Des hommes l’avaient prise comme un jouet, par caprice ; elle s’était donnée. Puis elle en avait rencontré un plus pitoyable que les autres, il avait compris sa misère, l’avait abritée, presque choyée, et cet homme vivait d’infamies.

Un autre qui ne lui demandait pas même la grâce d’un sourire, l’avait protégée, défendue contre elle-même, — elle l’avait raillé, menacé, méprisé, et lui, pour toute réponse, l’avait baisée au front.

Si vraiment il l’aimait ? Et sans vouloir le lui dire.

Alice voulait éclaircir ses doutes. Elle demanderait à Boïard.