Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/175

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Le Russe ne tarda pas à se rendre auprès de sa pupille.

Les frais de l’idylle commençaient à lui peser, maintenant qu’ils étaient inutiles. Sa vengeance était satisfaite.

En arrivant dans l’hôtel, il balança la gouvernante qui venait au-devant de lui, puis il la rappela, s’excusant de sa précipitation.

En réalité, il n’avait pas prévu cette liquidation à bref délai.

Que faire de cette fille qui le gênait ?

Il la revit calme, reposée, s’escrimant de l’aiguille sur un ouvrage de tapisserie. Il entrevit le trouble qu’il pouvait causer à la jeune fille en l’abandonnant à elle-même.

Le plus simple était le plus difficile. S’il la mettait dehors, avec de l’argent, elle retrouverait Arthur un jour ou l’autre et le consolerait de la perte de son œil. La solution semblait indiquée et la vengeance incomplète. À n’importe quel prix