Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/20

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Il était parvenu à cette chose irréalisable de vivre largement sans rien dépenser et d’encaisser sans aucune retenue la totalité des gains obtenus par son industrie.

Il ne rentrait plus régulièrement chez son père, racontait pour s’excuser qu’il travaillait dans une maison de banque, que son chef de bureau l’avait envoyé porter une somme importante à Bordeaux, qu’il avait passé la nuit à établir les comptes courants, un choix de bonnes raisons qui fermaient la bouche du paternel.

Le père croyait d’autant plus au travail et aux occupations de son fils que celui-ci ne demandait jamais plus d’argent.

Les amis d’enfance d’Arthur, ceux qui coudoyaient de temps à autre le monde de la fête, ne coupaient pas dans la pommade.

Ils exprimaient crânement leurs doutes au nez d’Arthur Tomado.

Aux amis d’enfance, Arthur n’essayait pas