Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/52

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Las ! les plus beaux jours ont leur fin. Le tour de la nourrice fut fatal. Bettina, grisée par la vue des tétasses flottantes et lourdes de la nounou, commit des extravagances : ce fut une ribotte de chairs inénarrable.

Quand le prince s’avança pour faire à son jeune blondin sa visite matinale, il vit, sans aucun voile, la nourrice et Bettina dormant la bouche ouverte avec cet air béat commun à ceux qui ont beaucoup trinqué.

Le prince furieux saisit le pot à l’eau, le vida sur le lit.

L’amoureux frétilla, la nourrice bondit et ramassa ses chairs répandues. Une rage sourde grondait chez l’Altesse, devant cette femme qui venait usurper son lit et ses droits.

La nounou tremblait de tous ses membres ; cette surprise lui causait une peur qu’elle ne dissimulait pas ; ses yeux arrondis par l’effroi, au milieu de sa face de paysanne bien nourrie, semblaient