Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

percevoir des conséquences terribles. Le prince se contint, il eut l’indulgence d’un bon père et se contenta de murmurer entre ses dents :

— Positivement, c’est du propre !

Après une exclamation d’ironie, il adressa une moue méprisante à la pauvre nourrice, tourna les talons et quitta la chambre, fermant derrière lui la porte avec violence, positivement dégoûté.

Bettina, que cette alerte n’effrayait pas autrement, sauta rapidement de sa couchette, courut fermer la porte derrière le prince pour l’empêcher de rentrer en cas d’un revenez-y probable, puis il habilla sa grosse amante, qui ne demandait qu’à filer vivement, facilita sa sortie et s’occupa des préparatifs indispensables que sa rupture imminente avec le prince exigeait.

Au déjeuner, qui se fit ce jour-là les portes closes, l’Altesse réclama une explication. Bettina prit le premier la parole, et, avec un aplomb qui désarçonna le prince, préparé au combat :