Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/5

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et le haut commerce s’en donnèrent à cœur-joie, — rompant ainsi avec la singulière coutume anglaise qui veut que les premiers jours qui suivent le mariage se passent en wagon de chemin de fer ou sur le pont d’un bateau à vapeur.

Bref, on s’amusa beaucoup, et le jeune ménage faisait ses premiers pas dans la voie matrimoniale de façon à présager que le voyage de la vie serait une succession d’enchantements.

Hélas ! combien ainsi débutent joyeusement pour finir dans les larmes ! Que d’aurores brillantes qui sont suivies, à la chute du jour, d’épouvantables orages !

Une année ne s’était pas écoulée, que des nuages menaçants assombrissaient déjà le ciel pur de cette félicité conjugale. Madame Walpole, qui venait de donner le jour à une charmante petite fille — baptisée à la cathédrale catholique sous le nom d’Anna — Madame Walpole, disons-nous, était restée souffrante, sujette à de fréquentes attaques nerveuses, et d’une impressionnabilité alarmante.

D’un autre côté, Richard recevait de mauvaises nouvelles d’Angleterre. Son père était malade et le mandait près de lui.