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Antoine resta un instant pétrifié. Pour la première fois, peut-être, sa conscience se révolta pour lui montrer toute l’horreur de l’acte qu’il venait de commettre. Il frappa du poing son front livide et s’écria, dans un gémissement de désespoir :
— Tout est perdu !… J’ai tué mon frère !
Puis, chancelant, les cheveux collés aux tempes par une sueur d’agonie, blême de terreur, se heurtant partout, le fratricide rentra chez lui, courbé sous le poids vengeur de son crime.