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enfonçant la porte d’un coup de pied, et avait disparu au milieu des nuages de fumée.

Dix secondes, dix siècles, s’écoulèrent ; puis on vit surgir Campagna par la porte opposée, tenant dans ses bras un informe paquet, qui n’était rien moins que le corps de la sorcière.

Toute cette scène — l’arrivée sur les lieux, les phrases échangées et le sauvetage — s’était accomplie en moins de deux minutes ; et pourtant le vieux toit de pieux entrelacés de chaume s’effondra aussitôt qu’Ambroise fut sorti.

Il était grand temps… Mais à quoi bon ce coup de bravoure ? La Démone était morte, sans aucun doute, à moins que les sorcières ne soient à l’épreuve du feu.

Voilà ce que disaient les compagnons d’Ambroise, tout en lui reprochant amicalement sa folle témérité.

Sans s’occuper de leurs observations, Ambroise déposa sur le gazon le corps de la vieille, acheva d’éteindre le feu qui avait pris à ses jupes et en dégrafa le corsage, de manière à laisser pénétrer librement l’air dans la poitrine. Cela fait, il pratiqua, pen-