Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/88

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— Je sais bien qu’il y a des femmes, c’est-à-dire une femme…

— Et une belle, encore !… Tu sais que j’en veux faire la mienne, hein ?… Nous nous marions demain !… c’est entendu… Hé ! hé ! je suis un joli garçon, moi, et, là-bas, j’ai tiré l’œil à bien des jeunes filles…

— Au fait, pourquoi pas ? répondit Antoine, riant d’un mauvais rire. Et elle consent ?

— Je voudrais bien voir qu’elle refusât un homme comme moi ! repartit Tamahou, épanouissant sa hideuse figure.

— Ce serait drôle, en effet, répliqua le beau parleur, avec un grand sérieux. Mais tu ne me dis pas où se trouve ta cachette d’eau-de-feu ?

— Au nord de l’île, dans le fond du ravin… Ce sont les manitous du fleuve qui la déposent là.

— Les manitous ?… Oui… sous la forme du capitaine Hamelin et de ses hommes… murmura Antoine. Voilà une découverte qui va singulièrement nous aider.

— Tu dis ? demanda le sauvage.

— Je dis, mon cher Tamahou, que ce ne sont pas les manitous qui ont laissé ce baril