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Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/114

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— Tu sais bien que je ne "catine" plus.

— Alors, c’est une robe de baptême, puisque ça ne peut être que ceci ou cela. Sors-moi un peu de ce dilemme-là.

— Je n’ai pas fait ma rhétorique, et j’aime mieux rester entre les pattes de ton terrible dilemme, que d’en sortir pour me faire quereller.

— Ah ! ah ! voilà enfin un aveu… Ainsi, il est établi, irréfutablement établi que Mlle Gaboury s’est fait couturière pour entretenir à l’Université son flandrin de frère…

— Mais, pas du tout : j’ai des moments de loisir, des heures d’ennui… je les utilise, je m’amuse.

— Oui, oui… va-t-en voir s’ils viennent… Ce n’est pas à moi que l’on fait avaler de pareilles couleuvres.

— Quand je te dis…

— Ne dis rien, ne dis rien : tu t’enferrerais davantage. Je sais à quoi m’en tenir. Mon père et toi, vous suez le sang pour amarrer les deux bouts, et c’est moi qui en suis la cause : voilà l’affaire tirée au net.

— Mais, mon cher enfant…

— Louise, ma grande sœur, ce n’est pas bien, ça !… Je ne veux pas t’en dire plus long aujourd’hui… Et, tiens – comme je n’ai pas de rancune, moi – je vais te punir immédiatement en t’annonçant une nouvelle qui va probablement te causer une certaine émotion.

— Ah ! oui… ce grand secret que tu tiens en réserve depuis ce matin ?…

— Précisément. Te doutes-tu un peu de quoi il s’agit ?

— Mais, non… à moins que tu n’aies eu des nouvelles de… "lui".