Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/158

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Cependant, Després n’était plus qu’à quelques pas de l’endroit où se tenait Lapierre… Il allait passer…

Mais, soudain, l’ancien espion se baissa avec une rapidité de tigre, ramassa une grosse pierre et la lança de toutes ses forces à la tête du Roi des Étudiants…

Celui-ci, atteint en plein crâne, tomba comme une masse, sans même pousser une plainte.

Alors, l’assassin prit ses jambes à son cou, sauta la haie vive et se trouva dans le chemin royal.

Il était sept heures du soir, et les passants se faisaient rares. Seuls, un tout jeune homme et une jeune fille voilée cheminaient lentement sur la route de la Canardière, en face du parc de la Folie-Privat.

CHAPITRE XXI

Deux attentats dans une journée


À la vue de cet homme, à la figure bouleversée, qui venait d’exécuter un si prodigieux saut par-dessus les arbustes de la haie, le couple s’arrêta, étonné.

Lapierre, lui, continua pour quelque temps sa course furibonde, puis il ralentit son allure et, finalement, prit le pas ordinaire à environ deux arpents du parc.

« C’est lui ! s’écria le jeune homme qui accompagnait la dame voilée.

— Qui, lui ? fit celle-ci un peu émue.

— Lapierre !… Joseph Lapierre !

— C’est impossible…