Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/166

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ne voiture se fit entendre et un homme apparut dans le sentier.

C’était le Caboulot.

Il était suivi du cocher de la voiture, qui venait lui aider à transporter le Roi des Étudiants évanoui.

La première parole du Caboulot fut à l’adresse de sa sœur.

« Ai-je été trop longtemps, ma sœur ?… As-tu eu peur ? » demanda-t-il.

Pas de réponse.

« Où es-tu donc, Louise ? » reprit le jeune homme, en élevant la voix.

Même silence.

L’inquiétude commença à gagner le petit étudiant. Louise pouvait bien s’être éloignée de quelques pas, et pour une minute ou deux ; mais, dans tous les cas, elle devait se trouver à portée d’entendre les appels réitérés de son frère.

Le Caboulot se fit cette supposition, et beaucoup d’autres, mais inutilement : Louise demeura introuvable. On eut beau chercher, fouiller le parc : rien !

Alors, un véritable désespoir s’empara de l’enfant. Il aurait sangloté, s’il eût été seul.

Que faire ?…

Le petit étudiant le demandait à tous les échos de la Canardière et à tous les saints du calendrier. Placé dans la dure alternative d’abandonner sa sœur ou de risquer la vie de son ami Després, en le privant des soins immédiats que requérait son état, le Caboulot ne savait quel parti prendre… Il se lamentait et s’arrachait les cheveux ; mais ces démonstrations violentes n’avançaient pas les choses…