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Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/167

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Le cocher risqua un avis. Par hasard, ce cocher-là se trouvait être un homme de bon conseil.

« Mon petit monsieur, dit-il, écoutez-moi. Votre position est embêtante, je l’avoue ; mais ce n’est pas en vous donnant des taloches et en geignant que vous en sortirez… Allons au plus pressé ; il y a ici un homme qui peut mourir, faute de soins : dépêchons-nous de le transporter en bon lieu. Puis, si vous ne trouvez pas votre sœur à la maison, eh bien ! vous aurez toute la nuit pour chercher. Pas vrai ?

— Vous avez raison, murmura le Caboulot ; si Gustave mourait sans médecine, je me le reprocherais toute ma vie. Transportons-le dans la voiture, et filons vers Québec. Je reviendrai plutôt.

Trois quarts d’heure après, le Roi des Étudiants reposait dans le lit virginal de Louise.

Un médecin était à son chevet.

Chapitre XXII

Une distillerie clandestine


À l’époque où se passaient les événements que nous sommes en train de raconter, il y avait, sur la route de Charlesbourg, une singulière habitation.

C’était une vieille masure tombant en ruine, lézardée sur toutes ses faces et laissant croître une mousse verdâtre dans les interstices de ses pierres branlantes.

Cette maison de sinistre apparence avait dû appartenir autrefois à quelque riche bourgeois, à en juger par ses vastes dimensions et les vestiges d’é-