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Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/184

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quelques jours, dans la taverne de Jack Hunter, vous vous plaigniez, n’est-ce pas vrai, de la dureté des temps et de la stagnation des affaires dans votre ligne ?…

— C’est le cas, affirma le petit homme.

— C’est le cas, appuya le gros.

— Vous disiez que, du temps de Tom Leblond, les choses allaient mieux et que peu de nuits s’écoulaient sans qu’il vous eut déterré quelque bon coup à faire, quelque petite mine à exploiter… ?

— Hélas ! rien de plus vrai, modula la voix flûtée du blanc-bec.

— Rien de plus vrai, grommela l’organe sonore de l’hercule.

— Et vous ajoutiez que ce qui vous faisait défaut, c’était un chef habile, une espèce de chien de chasse, ayant assez de flair pour découvrir le gibier et le faire lever… ?

— Mais oui, c’est justement ça ! firent en chœur les deux voyous.

— Eh bien ! mes amis, j’ai votre affaire… Voulez-vous que je sois votre chef pendant quelques jours et que je vous fasse gagner, sans danger, dix fois plus d’argent que vous n’en amasseriez en risquant votre peau ?

— Vous feriez ça, vous ? demanda vivement Passe-Partout, ébloui de la perspective.

— Je fais tout ce que je dis, répliqua froidement Lapierre. J’ai besoin de deux hommes, hardis, sans préjugés, incorruptibles, et je m’adresse à vous de préférence à bien d’autres. Acceptez-vous ?

— Faudra-t-il tuer ? grogna Bill… Alors, c’est plus cher.

— Ni tuer, ni voler.