Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/188

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« Abaissez votre arme, jeune homme, dit-il ; je vais vous satisfaire. »

Le Caboulot abaissa son pistolet, sans toutefois cesser de menacer l’espion de son regard… Mais il vit aussitôt Lapierre éclater de rire et se sentit lui-même enlacer par deux bras nerveux, qui le réduisirent à l’impuissance.

Ces deux bras intempestifs n’appartenaient à rien moins qu’au collaborateur Passe-Partout. Suivant les ordres de son nouveau maître, le mouchard improvisé s’était aposté derrière les remparts, en face de la maison où logeait la famille Gaboury. Là, par la baie d’une embrasure, il avait vu sortir le Caboulot et s’était lancé aussitôt sur sa piste. Grand avait été son étonnement en voyant le jeune homme pénétrer chez le patron Lapierre ; mais Passe-Partout, surmontant cette impression, s’était dit que peut-être il ne serait pas de trop dans l’explication qui ne pouvait manquer d’avoir lieu, et il était entré sur les talons du "filé".

On a vu que, sa bonne étoile aidant, le jeune policier "in partibus" était arrivé juste à point pour sauver la précieuse existence de son patron.

En un clin d’œil, l’imprudent Caboulot fut garrotté et mis hors d’état de nuire.

Lapierre passa alors dans son cabinet privé et ouvrit une petite porte, masquée par le bureau sur lequel il écrivait. Cette porte, en tournant sur ses gonds, laissa voir une chambre noire, étroite, une sorte de "dépense", qui ne recevait le jour que par un petit châssis de deux vitres, soigneusement grillé.

C’est là que le malheureux enfant, ficelé comme