Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/222

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fin s’arrêta dans une autre salle, aussi vaste que la première et séparée d’icelle par un mur de refend, mais à moitié dépavée et ne recevant de jour que par un soupirail grillé.

« C’est ici la chambre de monsieur, dit la mère Friponne, en s’inclinant avec une politesse comique.

— Oui-da ! fit Passe-Partout ; eh bien ! j’en ai vu de pire et j’ai souvent couché, moi qui vous parle, dans des lieux qui, loin d’être bien clos comme celui-ci, n’avaient pour murailles que les quatre pans du ciel.

— Moi aussi, appuya Bill, sans compter la pluie qui passait à travers la toiture du firmament.

— En ce cas, vous ne trouverez pas monsieur à plaindre, pas vrai ? fit observer la maîtresse du logis.

— Au contraire, répondit Passe-Partout, il va être ici comme un prince… un peu gêné, peut-être, dans ses mouvements ; mais, bah ! une nuit est bientôt passée. »

Et, sur cette réflexion philosophique, le petit homme repassa dans la première cave, où l’attiraient invinciblement les odorantes émanations du whisky.

La mère Friponne et Bill suivirent, non, toutefois, sans avoir civilement souhaité une bonne nuit à leur pensionnaire.

Puis, la lourde porte fut refermée et une grosse barre de chêne assujettie en travers, de manière à rendre inutile toute tentative pour la rouvrir. Le pauvre Després, malgré toutes les ressources de sa fertile imagination, avait donc bien peu de chances de s’échapper.