Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/221

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Després fut de nouveau enlevé, et les deux porteurs gravirent le monticule, frôlèrent les murailles de la masure, puis finalement s’arrêtèrent en face d’une porte basse donnant sur la forêt.

« C’est ici ! fit la voix flûtée du plus petit des porteurs.

— Faut-il enfoncer ? gronda le géant, s’apprêtant à heurter la porte de sa formidable épaule.

— Non pas. Du silence et de la tenue !… la mère Friponne va ouvrir dans la minute, » s’empressa de répliquer Passe-Partout.

Il ne se trompait pas. La porte s’ouvrit presqu’à l’instant et une vieille femme apparut, une chandelle fumeuse à la main.

« Par ici, mes cœurs, dit-elle je vais vous montrer le chemin.

— On y va, la vieille ; marchez, » lui fut-il répondu.

La mère Friponne, suivie des porteurs et du porté, traversa une petite salle sombre et humide, ouvrit une porte, fit quelques pas dans une autre pièce, non moins sombre, et non moins humide, puis s’arrêta et, se baissant, souleva une trappe, d’où s’échappèrent des parfums non équivoques de whisky.

« Ça sent bon, ici, la mère ! grommela Bill en reniflant avec satisfaction.

— Sapristi ! oui, appuya Passe-Partout.

— Suivez toujours, mes cœurs, grinça la voix de la mère Friponne, déjà rendue dans les profondeurs de la cave.

Le singulier cortège descendit l’escalier par où était disparue la vieille, traversa une vaste salle, mal pavée et saturée d’odeurs alcooliques, passa sous le cadre vermoulu d’une lourde porte, et en-