Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/230

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plorateurs – Lafleur, disons-nous, s’approcha de Bill et lui frappant sur l’épaule :

« Et nous, l’ami, fit-il, est-ce que nous allons rester comme ça à nous regarder, sans lier plus ample connaissance ?

— Hein ?… gronda le géant, absorbé dans l’importante opération de faire fonctionner son brûle-gueule.

— Je vous demande si nous n’allons pas nous associer, nous "emmatelotter", comme viennent de le faire nos compagnons ?

— Comme vous voudrez, répondit tranquillement Bill, en jetant un coup d’œil sur une nouvelle bouteille, apportée par Simon.

— Alors, votre main, mon ami !

— La voilà, jeune homme.

— Vous vous appelez ?

— Bill.

— Eh bien ! maître Bill, je vous fais mon ami de bouteille, et je m’engage à vous faire passer gaiement les heures trop courtes pendant lesquelles nous serons ensemble. »

Le gros homme sourit largement.

« Oh ! pour ça, dit-il, vous n’avez qu’une chose à faire.

— Laquelle ?

— Veiller à ce qu’on ne manque pas de whisky.

— Quand il n’y en a plus, il y en a encore, » répliqua flegmatiquement Lafleur.

Puis, se tournant vers le troisième buveur, qui n’avait pas encore desserré les dents pour autre chose que pour ingurgiter d’énormes rasades :

« Simon ! » appela-t-il.

Celui-ci accourut, en trébuchant.

« Holà ! illustre ivrogne, incomparable somme-