Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/233

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— Au diable !… hum ! et le patron, l’envoies-tu au diable, lui aussi ?

— Quel patron ?… Ah ! ce grippe-sou de Lapierre…

— Chut !

Cette dernière recommandation fut accompagnée d’un si formidable coup de pied que Lafleur et Cardon qui paraissaient sommeiller tressautèrent sur leurs escabeaux.

Ils échangèrent un rapide regard et se levèrent négligemment.

Chose singulière, malgré l’énorme quantité de whisky qu’ils avaient bu, les deux jeunes gens semblaient parfaitement solide sur leurs jambes et toute trace d’ivresse avait disparu.

Pendant que Passe-Partout, avec une pointe d’inquiétude dans le regard, cherche à se rendre compte de cet étrange phénomène, expliquons-le à nos lecteurs.

On se rappelle qu’aussitôt la voiture arrivée, Passe-Partout sauta à terre et courut à la masure de la mère Friponne ; on se souvient aussi qu’il revint vers Bill et lui annonça qu’il y avait du monde, et qu’il faudrait tourner la maison, pour entrer par derrière. Ce qui fut fait.

Mais toutes ces allées et venues ne s’étaient pas exécutées sans éveiller l’attention des hôtes de la mère Friponne. Or, comme ces hôtes n’étaient rien moins que Lafleur et Cardon, c’est-à-dire des amis de Gustave Després et du Caboulot, disparus si étrangement depuis quelques jours, on conçoit que tout ce qui sentait le mystère dût leur mettre la puce à l’oreille.

Ils profitèrent donc de l’absence de la vieille pour regarder par la fenêtre et assister au singu-