Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/242

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« Lafleur, ici ! s’écria Gustave. Nous sommes sauvés. Vite à l’œuvre ! »

Et, bondissant vers la porte, le vigoureux jeune homme la frappa si violemment de son pied, qu’elle vola en éclat.

C’était ce fracas qu’avait entendu Lafleur.

Cinq minutes plus tard, Bill et Passe-Partout étaient garrottés à leur tour, et Gustave Després, sur le point de partir, disait :

« Mes amis, il est cinq heures et je n’ai pas un instant à perdre. Je vais donc prendre les devants. Quant à vous, abandonnez ces deux coquins à leur sort et conduisez cette jeune fille là où elle vous dira d’aller. C’est compris, n’est-ce pas ?

— Oui, oui ! et elle n’aura pas à se plaindre de nous, répliquèrent les étudiants.

— À tantôt, alors !

— À tantôt ! Vive le Roi des Étudiants ! »

Gustave prit sa course et descendit la route de Charlesbourg ; mais, au moment d’en tourner l’angle, il se heurta presque à un jeune homme qui la remontait.

Il ne put retenir une exclamation :

« Le Caboulot ! »

— Gustave ! répondit l’enfant, tout essoufflé.

— D’où sors-tu ?

— De chez Lapierre.

— Je m’en doutais. Tu t’es donc évadé ?

— Oui. Tout le monde est en campagne depuis hier soir. On m’a donné pour gardienne une femme à qui il restait un morceau de cœur : je l’ai attendrie, et je cours chez une certaine « mère Friponne » que j’ai entendu nommer de ma prison. Ma sœur doit y être.