Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/48

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une autre détonation suivit et qu’une seconde balle me passa dans les cheveux.

« — Hum ! me dis-je, il paraît que maître Lapierre attend mon feu pour mieux viser. Ce n’est pas si bête pour un coquin de son acabit.

« Cette constatation faite, j’avançai de quelques pas et tirai à mon tour sur une ombre qui semblait se mouvoir.

« Un coup de feu me répondit immédiatement, mais, cette fois-ci, à une trentaine de pieds de moi tout au plus. La balle fit éclater une branche à mes côtés.

« – Tant mieux ! murmurais-je, Lapierre marche sur moi, comme je marche sur lui. Ce sera plus tôt fini.

« Et je lâchai mon troisième coup.

« Mais, rendu prudent par les sifflements désagréables que mes oreilles n’avaient que trop perçus, je m’étais aussitôt jeté à plat-ventre.

« Cette précaution me sauva la vie, car Lapierre m’envoya sa quatrième balle à quelques pouces seulement au-dessus de la tête.

« En ce moment, je vis pendant deux secondes sa silhouette se dessiner près d’un arbuste. Mon revolver était en position : je tirai.

« Un cri terrible se fit entendre et j’entendis le bruit d’un corps pesant s’affaissant dans le feuillage.

« — Justice est faite ! je suis vengé ! m’écriai-je.

« Et, bondissant par dessus le cadavre, je courus à l’endroit où Louise attendait le résultat de la lutte. Elle était probablement évanouie au premier coup de feu, car je la trouvai sans con-