Page:Dick - Les pirates du golfe St-Laurent, 1906.djvu/111

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Et, tout aussitôt, elle prit le bras de Wapwi, l’entraînant.

— Attendez, petite mère… Mon fusil… il faut voir… répondait le prudent garçon, tout en prenant son arme et dévalant avec mesure.

Arrivés au rivage, les deux « insulaires » eurent sous les yeux un spectacle qui n’était pas banal, au moins :

Du côté droit, vers le nord, un volcan en éruption. En face d’eux, un joli vaisseau, toutes voiles hautes mais contre-bassées, de façon à demeurer en place, sans trop de dérive.

Enfin, entre ce vaisseau et la rive, une chaloupe qui s’avançait, manœuvrée par trois hommes, dont un au gouvernail.

— Arthur ! cria la jeune femme, tendant les bras.

Wapwi, plus calme, assemblait, lui, trois tas de broussailles sèches, qu’il enflammait en un tour de main.

Une voix nerveuse cria de l’embarcation :

— Est-ce toi, Wapwi ?

— Oui, oui !… Et petite mère aussi !… hurla l’enfant d’un ton suraigu qui domina tous les bruits.

La chaloupe aborda bientôt.

Un homme sauta sur les crans, courut à la