Page:Dick - Un drame au Labrador, 1897.djvu/90

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prompts pour empêcher sa tête, sa pauvre tête sanglante, de donner contre le sol.

Le bandage fut tiraillé, déplacé, et la blessure, encore fraîchement pansée, se reprit à saigner comme de plus belle.

Naturellement, le pauvre garçon resta là, inerte, respirant à peine, inspirant la plus profonde pitié.


Va où Dieu te mène, cher enfant. Je vais prier, moi !

Car il faut rendre aux deux femmes cette justice qu’elles oublièrent, pendant une demi-minute, l’une son fils, l’autre son frère, pour prodiguer leurs soins au blessé.

— Le pauvre garçon ! dit la mère Labarou, presque aussi pâmée que son neveu… Qu’est-il donc arrivé ?… Où est Arthur ?… Va-t-il nous tomber sur les bras, en lambeaux, lui aussi ?

— Gaspard va nous le dire, mère : le voici qui reprend ses sens. Ah ! que j’ai hâte qu’il parle !

— Gaspard ! Gaspard !… appela fébrilement la vieille femme, où est mon fils ?… où est Arthur ?