Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/101

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compatriote parut émouvoir la bonne soubrette. Une larme même eut l’air de briller dans son œil bleu.

Elle tendit au jeune homme sa petite main, qu’il serra dans les deux siennes.

— Cher voisin, câlina-t-elle, est-il bien vrai que vous souffrez ainsi ?

— Hélas !

— Ne puis-je rien pour apaiser cette souffrance ?

— Tout, adorable enfant, vous pouvez tout ! exclama Georges tendrement.

Puis aussitôt paraissant prendre un grand parti.

— Voulez-vous être la confidente de mes peines ?

— Je ne sais si je mérite une telle confiance…

— Oh ! mademoiselle, vous mériteriez d’être reine et adorée à deux genoux.

Et, sur ce madrigal boursouflé, le mélancolique Labrosse offrit son bras à sa nouvelle amie, disant :

— Tenez, je veux vous ouvrir mon cœur. Allons nous asseoir en quelque endroit écarté, où les importuns ne nous dérangeront point.

— Vous êtes un magnétiseur : on ne peut rien vous refuser. Allons.

(À Continuer.)
Dr V. Eug. Dick