Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/102

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

XIV


C’est sur un banc rustique, à moitié perdu dans le feuillage jaunissant, que Georges conduisit la jeune fille.

Les décors était bien en harmonie avec la scène qui allait se dérouler. Les feuilles flétries, tombant une à une et silencieusement des grands arbres immobiles ; ce ciel gris, à travers lequel les pâles rayons du soleil se faisaient jour péniblement ; ces avenues désertes, tapissées de verdure décolorée ; le silence pesant du vieux jardin… tout cela portait l’âme à la mélancolie, mettait au cœur des pensées d’amertume et d’amour !

Georges était ému. Il se promenait nerveusement en face du banc où était assise dans une attitude grave et quelque peu théâtrale, la soubrette de la princesse Calamaki.

Il fallait pourtant rompre la glace et commencer l’entretien.

Georges s’arrêta tout-à-coup, et prenant la main de la jeune fille :

— Comment vous appelez-vous, mademoiselle ?

— Pauline.