Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/110

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— Ah ! Ah !… A-t-il mordu notre hameçon ?

— Comme un brochet qui fait carême… Le cher homme est amoureux fou de la princesse Calamaki et ne parlait de rien moins que de prendre nos appartements d’assaut.

— Il s’est donc ouvert à toi complètement, petite ?

— Oh ! sans la moindre restriction. Pendant plus d’une heure, il m’a parlé de son amour, de ses souffrances, de ses insomnies, et que sais-je ? Il a terminé en disant que rien au monde ne l’empêchera de pénétrer ici et qu’il se brûlera la cervelle, si la princesse refuse de le recevoir.

— Mille cadédis ! ricana Verlac, ce gaillard-là aurait-il, par hasard, le toupet de changer notre comédie en mélodrame ?

— Rassurez-vous, répondit Pauline : monsieur Labrosse s’est ravisé. Il ne nous prendra pas d’assaut et ne se mettra pas, non plus, de boulette de plomb dans la tête.

— C’est déjà beaucoup, fit Verlac, et je respire.

— Comment nous arrivera-t-il donc ? demanda Arnaud.

— Oh ! fort tranquillement, par la porte et les escaliers, comme un honnête amoureux.

(À Continuer.)
Dr V. Eug. Dick