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UNE HORRIBLE AVENTURE

XVIII


Derrière cette porte, il y avait Pauline, qui prit aussitôt la main de Georges et lui dit rapidement, à voix basse :

— Laissez-vous guider par moi et soyez sans inquiétude : nos trois gardiens voyagent maintenant dans le pays des songes.

— Bonne, excellente Pauline !… voulut commencer notre héros…

— Oui, oui… une autre fois, interrompit la fillette. Gardez votre éloquence pour la princesse qui vous attend, beau ténébreux.

— C’est donc bien vrai ?… Je la tiens donc, l’aventure de mes rêves ?

— Vous pataugez dedans jusqu’au cou… mais, ne perdons point de temps à discourir, et grimpons lentement.

— C’est cela : en avant !… Je ne vous laisse pas d’une semelle.

Nos deux conspirateurs, la main dans la main et assourdissant le bruit de leurs pas, eurent bientôt gravi tous les escaliers de la maison. Lorsqu’ils furent arrivés sur le palier du dernier étage, Pauline ouvrit une porte et pénétra, toujours remorquant son compagnon, dans une espèce d’antichambre où l’obscurité et la lumière d’une veilleuse se livraient un rude combat.

La soubrette s’y arrêta un instant.