Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/121

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— Voyez-vous cette porte ? dit-elle à Georges, en montrant un fond de la pièce.

— Oui.

— Eh bien !… c’est là !

— Mon Dieu !

— Venez, beau prince Camaralzaman : l’aimable Badoure est anxieuse de votre arrivée.

— Une minute, s’il vous plaît ! je suis tout essoufflé… et l’émotion m’empêcherait de parler, d’ailleurs.

— En effet, vous êtes pâle !…

— Que voulez-vous ?… Le bonheur ne vient pas comme ça, se jeter dans les bras d’un homme sans lui faire une certaine impression.

— Sur ma parole !… vous tremblez ?…

— Oh !… de toutes petites horripilations qui se passeront vite… Une aventure aussi charmante et aussi imprévue vaut bien quelques secousses nerveuses !

— Je ne dis pas non. Mais remettez-vous, mon ami, et hâtez-vous de morigéner un peu ces vilains nerfs.

— Dans une minute, ce sera fait.

— Très-bien. Moi, je cours annoncer votre présence à ma maîtresse.

— Allez, mademoiselle.

Mais Pauline n’avait pas fait trois pas, que Georges dressa subitement l’oreille et la rappela.

— Entendez-vous ? fit-il mystérieusement, en tournant la tête de tous côtés.