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C’était Labrosse qui, jusque-là muet, immobile, les tempes ruisselantes d’une sueur mortelle, exhalait un rugissement et se disposait à bondir sur l’assassin.

Hélas ! trois fois hélas ! il ne le put, car deux affreux nègres lui saisirent les bras juste au moment où ses jarrets se détendaient.

Le cimeterre se leva de nouveau.

Mais cette fois, il décrivit dans l’air une courbe flamboyante et s’abattit avec un bruit mat sur le cou si blanc et si pur de la princesse Calamaki.

Georges poussa un cri suprême, pâlit affreusement et glissa inanimé entre les bras de ses noirs gardiens !



ÉPILOGUE.


Cette scène, si bien montée et si magistralement exécutée par le prestidigitateur-ventriloque Arnaud, fit longtemps les délices des cercles d’étudiants, à Paris.

Les échos du Pays Latin redisent encore le cri d’angoisse, échappé à Georges Labrosse — tueur de sauvages et grand hâbleur — au moment où le cimeterre d’Ahmed tranchait le fil des jours de l’amoureuse princesse Calamaki !

Quant à notre héros, il ne s’en porte pas plus mal. Moralement, il est complètement guéri de son goût pour les aventures, de quelque espèce qu’elles soient.

Revenu au pays aussitôt après