Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/30

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un regard ahuri de Marguerite à son oncle et de son oncle à Marguerite, ceux-ci gardaient un silence de mauvais augure. Il y avait quelque chose d’étrange et de solennel sur leurs figures impassibles. Pas une parole, pas un geste. Seulement, entre eux, un coup-d’œil s’était échangé — rapide, froid, presque sinistre !

Marguerite ne dit qu’un mot, en se tournant vers le délinquant :

— Eh bien ?

— C’est pourtant vrai ! fut-il murmuré en réponse.

Majestueuse comme la science, l’élève de feu monsieur Purgatin s’avança vers le pot de tisane, en versa un plein verre et le présenta à notre ami.

Georges ferma les yeux et avala d’un trait.

Puis — pendant que le vieux notaire essuyait furtivement une larme d’attendrissement — Marguerite sortit avec une dignité froide.

La clientèle s’arrondissait !

(À Continuer)
Dr. V. Eug. Dick.