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Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/29

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cette solennelle épreuve, n’eût pas cédé complaisamment au sentiment de satisfaction qui le gagna, il ne buvait pas de tisane carminative.

Malheureusement — comme tout homme qui vient d’échapper à un danger sérieux — il poussa un profond, un grandissime soupir… et ses muscles contractés se détendirent imprudemment.

— Hélas ! ce soupir géant perdit l’honnête garçon.

Une demi-minute ne s’était pas écoulée, que le diaphragme de Georges, en refoulant ses viscères abdominaux, fit sortir des profondeurs de son intestin grêle un borborygme monstre.

Les échos de la chambre le répercutèrent longtemps.

Quant à notre digne ami, comme si un puissant ressort se fût détendu sous lui, il se trouva, sur ses pieds, avant même que le dernier écho du maudit borborygme ne fût allé mourir dans les boiseries du plafond.

On voit d’ici la scène.

Pendant que Georges, en proie à une sage terreur, promenait