ges se jeta armes et bagages, dans un fiacre et intima au cocher l’ordre de le conduire dans quelque endroit bien ténébreux de la rive gauche.
— Vous tombez bien, bourgeois, répondit l’automédon. J’ai justement, en plein faubourg St Jacques, une tante qui tient un garni pour les étudiants. Vous aurez là comme un chez vous, tranquille et heureux, ni plus ni moins quun pacha à trois queues.
— En route donc, l’ami : deux francs de pourboire !
Le fiacre s’ébranla lourdement, prit la rue Richelieu, déboucha dans la rue de Rivoli, longea les Tuileries et le Louvre, fit irruption sur la place du châtelet, qu’il traversa avec grand fracas, disparut entre les arches du Pont-au-Change, s’engagea dans la rue de la Barillerie, passa le bras gauche de la Seine sur le pont St Michel, et finalement, s’enfonça dans le quartier latin.
Cinq minutes plus tard, il s’arrêtait majestueusement en face du Garni de la mère Cocquart, rue des Grès.
Et voilà comment il se fait que notre héros était visible, le 5 septembre 1861, au petit jour, dans une lucarne perdue de la grande ville de Paris !