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Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/82

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Donc, cette pauvre petite princesse est infiniment malheureuse et soupire après une délivrance, qu’elle attend en vain depuis longtemps. Elle montre de temps à autres, derrière les carreaux de sa fenêtre, sa figure pâle.

Labrosse a vent de la chose, flaire une aventure et nous interroge sur l’intéressante jeune fille qui loge en face. Naturellement — sans avoir l’air d’y toucher — nous lui montons la tête à l’endroit de la malheureuse princesse. Si bien qu’au bout de quelques jours, le citoyen Labrosse — ce terrible chasseur de Sauvages, — devient amoureux fou de la belle Grecque et projette un enlèvement…

C’est alors que nous rirons à notre tour et que le cousin d’Amérique recevra la monnaie de sa pièce.

Arnaud a justement un sujet en cire superbe, qui va faire la plus délicieuse petite grimace du monde.

En ce moment, un bruit de sonnette retentit au rez-de-chaussée, et bientôt des pas se firent entendre dans l’escalier.

— Chut ! mes amis, voici notre homme qui rentre, dit Verlac. Pas un mot ! et que le digne cousin ne soupçonne rien de notre conspiration.

Une minute après, maître Labrosse — quelque peu gris — faisait en effet son entrée dans la pièce où causaient les étudiants.

Il était trois heures du matin.