Aller au contenu

Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Vous l’aurez… mais je vous en prie, restez debout.

— Soit, puisque vous le voulez. Ainsi, j’ai votre pardon ?

— Je vous l’octroie de grand cœur.

— Merci. Voyons la pénitence, maintenant.

— Vous y tenez ?

— Énormément.

La fillette minauda et parut chercher pendant quelques temps.

— Avez-vous, du moins, la contrition parfaite, demanda-t-elle.

— Le cœur me saigne par vingt blessures…

— Et le ferme propos de n’y plus revenir ?

— J’ai tout ce que vous voudrez.

— Bien. Je vous impose donc pour pénitence… de ne plus regarder obstinément, comme vous le faites…

Georges dressa les oreilles.

— Continuez, mademoiselle, dit-il.

— Dans certaine chambre de jeune fille…

— Plaît-il ?

— Qui fait face à la vôtre, acheva la soubrette, en riant narquoisement.

Le pauvre Labrosse devint tout pâle.

— Vous voulez plaisanter, mademoiselle ?… balbutia-t-il.

— Mais pas du tout, monsieur.

— C’est que…

— Vous trouvez, peut-être, que je ne vous impose pas là une pénitence ?…

— Bien au contraire : jamais confesseur, jamais juge ne fut plus inexorable.

— Alors, je ne vois pas…