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LES CARILLONS.
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— Non pas que je sache, ma chère amie, répondit Toby, quoiqu’on soit toujours à fabriquer quelque loi nouvelle.

— Et d’après ce que je vous lisais l’autre jour dans le journal, mon père, vous vous souvenez de ce que disait le juge : Nous autres pauvres gens, nous sommes censés connaître toutes les lois. Ah ! ah ! quelle bonne histoire ! Bon Dieu ! bon Dieu ! comme ils nous croient savants !

— Oui, ma chère, s’écria Trotty, ils feraient fête à celui d’entre nous qui les connaîtrait en effet toutes. Comme il s’engraisserait au travail, cet homme-là ! comme il serait choyé des riches bourgeois, ses voisins ! Oh ! oui !

— Et il mangerait son dîner de bon appétit, cet homme-là aussi, n’est-ce pas ? si son dîner avait la bonne odeur de celui-ci, poursuivit Meg gaiement. Allons, dépêchez-vous, car il y a aussi dans le panier une pomme de terre toute chaude et une demi-bouteille de bière.

— Où voulez-vous dîner, père ? sur la borne ou sur le perron de cette maison. Ah ! vraiment, comme nous sommes grandement : deux salles à manger à choisir.

— Le perron, aujourd’hui, ma petite, dit Trotty, — le perron quand il fait sec ; la borne quand il pleut. Le perron est le plus commode en tout temps, parce qu’on peut s’asseoir sur les marches ; mais on y attrape des rhumatismes quand il fait humide.