Aller au contenu

Page:Dickens - Cri-cri du foyer, traduction Pichot, 1847.djvu/304

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
144
LES CARILLONS.

Tout l’orchestre joua, le chapeau chinois, la clarinette, le fifre, la grosse caisse, tous, et pendant que les cloches continuaient de carillonner aussi dans le clocher, Trotty, prenant Mrs Chickenstalker pour partenaire, dansa une contredanse à quatre avec Richard et Meg, une contredanse sur une mesure inconnue jusqu’alors, et qui se fondait sur son trot particulier.

Trotty avait-il rêvé ? est-ce un rêve que le récit de ses joies et de ses douleurs ? les acteurs de ce récit, et Trotty lui-même, ne sont-ils que les personnages d’un rêve ? le conteur n’a-t-il été, lui aussi, qu’un rêveur qui se réveille enfin ? … Si cela est, vous qui l’avez écouté, vous qui lui êtes chers dans toutes ses visions, rappelez-vous les sévères réalités d’où lui sont venues ces ombres et, dans votre sphère — il n’en est aucune de trop grande, aucune de trop limitée pour cela, — efforcez-vous de les corriger, améliorer et adoucir. Puisse ainsi la nouvelle année être heureuse pour vous, heureuse pour tous ceux dont le bonheur dépend de vous ! Puisse enfin chaque année être plus heureuse que la dernière ! Que surtout le plus humble de nos frères ou la plus humble de nos sœurs ne puissent être privés de leur part légitime dans le bonheur que notre Père à tous leur a destiné en les créant !