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LES CARILLONS.

Le petit punch de Mrs Chickenstalker faisait honneur à son caractère, car la cruche fumait comme un volcan, et l’homme qui l’apportait n’en pouvait plus.

« Mrs Tugby ! dit Trotty qui avait trotté autour d’elle dans son extase… je veux dire Mrs Chickenstalker, Dieu bénisse votre bon cœur ! Je vous souhaite une heureuse année accompagnée de plusieurs autres ! … Mrs Tugby, dit encore Trotty, après l’avoir embrassée, je veux dire Mrs Chickenstalker… je vous présente William Fern et Lilian. »

À la grande surprise de Trotty, la bonne femme rougit et pâlit tour-à-tour.

« Serait-ce Lilian Fern dont la mère est morte dans le comté de Dorset ? » demanda-t-elle.

L’oncle répondit : « Oui. » Et une explication rapide s’ensuivit, d’où il résulta que Mrs Chickenstalker lui secoua cordialement les deux mains, embrassa Trotty de son propre mouvement, et pressa l’enfant sur sa large poitrine.

« Will Fern ! dit Trotty, serait-elle la parente, l’amie que vous espériez trouver à Londres ?

— Oui, répondit Will, appuyant ses deux mains sur les épaules de Trotty, et qui promet d’être une aussi bonne amie, si c’est possible, que celui que j’ai trouvé avant elle.

— Ah ! dit Trotty, musiciens, voulez-vous nous faire entendre un petit air… voulez-vous avoir cette bonté ? »