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Page:Dickens - Cri-cri du foyer, traduction Pichot, 1847.djvu/417

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LES APPARITIONS DE NOËL.

— Mon cher monsieur, lui dit-il, comment êtes-vous ? j’espère que votre journée a été bonne hier : je vous remercie de m’avoir compris sur votre liste de visites. Je vous souhaite un joyeux Noël !

— Monsieur Scrooge ?

— Oui, c’est mon nom, et peut-être ne vous est-il pas agréable : je vous demande mille excuses et auriez-vous la bonté de… » Scrooge acheva sa phrase à l’oreille de son interlocuteur qui s’écria tout surpris : « Dieu me bénisse ! mon cher monsieur Scrooge, parlez-vous sérieusement ?


— S’il vous plaît, pas un farthing de moins : je vous assure que je comprends dans cette somme bien des rentrées sur lesquelles je ne comptais plus ; me ferez-vous cette grâce ?

— Mon cher monsieur, dit le quêteur en lui secouant la main cordialement, je ne sais que répondre à tant de munifi…

— Pas un mot de plus, je vous prie, répliqua Scrooge. Venez me revoir ; voudrez-vous bien revenir ?

— Oui, certes, dit le monsieur, oui, j’irai ; et l’on voyait à son air qu’il irait.

— Je vous remercie, lui répondit Scrooge, je vous suis très-obligé ; je vous remercie mille fois ; au revoir, mon cher monsieur. »

Il entra dans l’église, il parcourut les rues, il examina les gens qui allaient et venaient, donna aux enfants de