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LES APPARITIONS DE NOËL.

Bob d’un air confus en s’approchant de son chef ; cela n’arrivera plus : je me suis mis un peu en gaîté hier, monsieur.

— Écoutez que je vous dise, mon ami, dit Scrooge : cela ne peut aller ainsi plus longtemps ; et en conséquence, poursuivit-il en sautant de son fauteuil et portant à Bob une botte dans son gilet qui le fit reculer à plus de dix pas, et en conséquence, je veux augmenter vos appointements ! »

Bob trembla et se plaça à la portée de la règle ; il eut un moment l’idée d’en asséner un coup à Scrooge, de s’emparer de lui et d’appeler à son secours les voisins pour le conduire à Bedlam.

« Joyeux Noël ! Bob, dit Scrooge avec un air trop sérieux pour qu’on pût s’y méprendre et en frappant Bob familièrement sur l’épaule ; un Noël plus joyeux que je ne vous en ai donné depuis longtemps. Bob, mon garçon, j’augmenterai vos appointements ; je chercherai à être utile à votre laborieuse famille et nous discuterons vos affaires cette après-midi sur un bowl de vin chaud. Bob ! allumez les deux feux et brûlez-moi un autre boisseau de charbon avant de faire un second I, Bob Cratchit ! »

Scrooge tint parole : il fit mieux, beaucoup mieux. Il fut un second père pour Tiny Tim, qui ne mourut pas ! il devint un bon ami, un bon maître, un bon homme, aussi bon qu’aucun marchand de la Cité, avant et depuis lui. Quelques personnes rirent de son changement ; il